Il s'agit d'un résumé de Leppänen, A. et Kankaanranta, T. (2020). Co-production of cybersecurity: a case of reported data system break-ins. Police Practice and Research,
Que nous dit la littérature?
La cybersécurité n'inclut pas seulement la protection des ordinateurs et des réseaux informatiques, elle inclut également la protection du cyberespace, de ce qui fonctionne dans ce celui-ci et de tous les biens qui peuvent être atteints à travers lui. Ainsi, la sécurité du cyberespace est la responsabilité de plusieurs entités, mais la coopération entre celles-ci est une affaire complexe. Cinq acteurs principaux ont été identifiés : les équipes d’intervention d’urgence informatique, les entreprises, les organisations publiques, les particuliers, et les associations. Ces groupes se voient dans l’obligation de coopérer afin de maintenir la sécurité du cyberespace, et réagir aux cyberattaques, bien que la manière la plus efficace de le faire demeure inconnue.
Que nous propose cette étude?
Un changement dans la façon de diviser les acteurs impliqués dans la gouvernance de la sécurité en ligne en fonction de leurs rôles et besoins individuels serait potentiellement approprié. Les auteurs suggèrent d’employer cinq différentes formes de capital dans l’évaluation du pouvoir et des interactions de ces acteurs, à savoir:
Culturel: ensemble des connaissances et techniques détenues par un groupe.
Social: relations sociales et aptitudes du participant au sein d’un réseau.
Politique: capacité à influencer la prise de décisions politiques.
Économique: ensemble des ressources financières disponibles. Ce type de capital est par ailleurs lié à la capacité d’un groupe à contribuer comme membre du réseau de gouvernance de la sécurité.
Symbolique : prestige associé à l’acteur ainsi que la légitimité donnée aux actions de celui-ci.
Les partenariats en prévention du crime Au cours des années 60 et 70, les modèles de partenariat de la prévention du crime ont commencé à changer, et une nouvelle perspective s’est développée. Le contrôle du crime peut, dans ces nouvelles perspectives être atteint via une coopération entre le secteur public, les organisations privées et les communautés. L’ordre et la sécurité sont donc vus ici comme le résultat d’un processus social à grande échelle.
Que retenir?
Les entités impliquées dans le réseau de gouvernance de la sécurité du cyberespace
ne bénéficient pas toutes du même capital, quel type que ce soit.
Les particuliers, petites et moyennes entreprises, et associations ont par exemple très peu de capital social, économique, politique, symbolique ou culturel, comparativement aux grandes entreprises. Ce déficit rend leur contribution à la sécurisation du cyberespace plus difficile, et diminue leur rôle dans l’effort de coopération. Il est cependant important de mentionner que les cinq acteurs identifiés ne sont pas des entités homogènes.
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