top of page
Rechercher
Fyscillia

Au secours, j'ai besoin d'aide : la recherche de soutien chez les victimes de cybercriminalité


Que nous dit la littérature?


Plusieurs approches ont été étudiées et mises en place pour comprendre et améliorer la protection des internautes afin de limiter les risques en ligne. Toutefois, les progrès en matière de cybersécurité sont constamment parallélisés par la sophistication et l’innovation des cybercriminels. Les internautes vont donc continuer à être confrontés à des cybermenaces et auront le potentiel d’en devenir victimes et en subir les conséquences négatives. De plus, les victimes de cybercriminalité ne font pas part de leur expérience de victimisation à leur entourage, bien souvent parce qu’elles sont blâmées pour ce qui leur est arrivé. Or, il a été démontré que trouver du soutien permet de gérer efficacement sa victimisation en compensant les possibles impacts émotionnels et psychologiques négatifs et en fournissant aux victimes des informations utiles afin de prévenir de futurs incidents.


Que nous propose cette étude?


L’étude de Lies De Kimpe et ses collègues s’appuie sur un sondage de victimisation néerlandais contenant 334 répondants ayant été victime de cybercriminalité. Les chercheurs se sont appuyés sur les facteurs suivants afin de mieux comprendre la recherche de soutien

social de la part des victimes.

  • La perception de l’évènement (gravité, contrôle sur l'évènement et sentiment de perte de contrôle)

  • La réponse initiale de la victime à la suite de l’incident (l’autoblâme et le déni)

  • Le capital social de la victime (le nombre de liens sociaux de la victime (par exemple, la taille de son réseau) et le niveau de confidentialité existant entre la victime et les formes de soutien mises à disposition)

  • La peur de la cybercriminalité et la gravité perçue de la cybercriminalité

Le soutien aux victimes

Les victimes de criminalité ont le choix entre deux types de mécanismes de défense : entreprendre des actions seules ou recevoir de l’aide d’autrui, dont la recherche de soutien fait partie. Le système de soutien social d’une victime inclut la famille, les amis, les voisins ou encore les collègues. Ces individus peuvent aider les victimes à gérer l’incident en leur offrant divers types de soutien tels que de l’aide matérielle ou bien encore du réconfort. Recevoir du soutien améliore la manière dont les individus répondent à leur victimisation en aidant les victimes à interpréter l’incident (par exemple en rejetant la faute sur le délinquant et non sur

la victime) tout en améliorant l’estime de soi et en accélérant le processus de guérison.


Que retenir?


Les résultats de l’étude montrent que les victimes qui avaient le sentiment de pouvoir résoudre seules leur problème sont moins susceptibles de demander de l’aide à autrui. Cependant, se sentir en contrôle ne signifie pas nécessairement que les internautes prennent des mesures adéquates pour minimiser les dommages qui leur ont été causés à la suite à l’incident.


Les victimes qui s'attribuent la responsabilité de leur victimisation sont plus susceptibles de chercher du soutien, car l’autoblâme apparait comme une stratégie permettant aux victimes de reprendre le contrôle de la situation.


Les résultats de l’étude fournissent des pistes utiles de réflexion sur les moyens à mettre en place pour soutenir les victimes et les inviter à faire part de leur expérience afin de limiter les conséquences négatives de leur victimisation.


Pour télécharger le résumé en PDF



Commenti


bottom of page